Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Illustration : une dentellière

ces pierreries. De plus, les reliquaires étaient précieux par Les ossements qu'ils contenaient. Il y avait au Mont des reliques d'un très grand nombre de Saints, à en juger par la litanie, rapportée par Dom Huynes, et dans laquelle sont invoqués «tous les Saints dont il y a céans reliques ». Les moines étaient, surtout, fiers de posséder des cheveux de la Sainte Vierge, un os de saint Maur, disciple de saint Benoît et premier abbé bénédictin de France, une côte de saint Yves, objet d'une vénération profonde de la part des Bretons et des hommes de loi, saint Yves ayant été un avocat dans la Cornouaille. On priait, aussi, devant une partie «fort notable» de la Vraie Croix et devant « un gros fragment de la colonne à laquelle fut attaché Notre-Seigneur pendant sa cruelle et douloureuse flagellation ».
Ces reliquaires et ces reliques provenaient de dons des papes, des évêques, des autres monastères avec lesquels l'abbaye du Mont-Saint-Michel était plus particulièrement «en union ,de prières»; les plus belles pièces d'orfévrerie, les statues lamées d'or et d'argent, avaient été offertes principalement par les rois ou princes du sang, venus au Mont, soit en pèlerins, soit en visiteurs. Les simples miquelets remettaient aussi dans des troncs, dans des plats et dans des bourses, des offrandes modestes; mais, en raison de leur fréquence et de leur multiplicité,

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