Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Illustration : une dentellière

elles formèrent bientôt des sommes considérables. C'est ainsi que fut édifié le maître-autel, tout recouvert d'argent et qui était estimé dix mille livres. Enfin, les abbés du Mont, malgré les dépenses considérables qu'ils avaient à faire pour l'entretien et la reconstruction des bâtiments si éprouvés par des incendies successifs, trouvaient encore le moyen d'acheter, avec les revenus du monastère, de riches reliquaires et de somptueux ornements qui, gardés et entretenus avec un soin jaloux et méticuleux, formèrent bientôt un des trésors les plus riches de France. Il passait même pour si bien gardé qu'au cours de la guerre de Cent Ans, de nombreuses cathédrales, Bayeux, Coutances et Avranches, par exemple, y avaient déposé le leur.
Le jeune Malinois fut, peut-être, moins ébloui que la plupart des pèlerins par toutes ces châsses et par tous ces ornements. Il compara attentivement la châsse de saint Aubert à celle de saint Rombaut, si élégante avec ses dômes légers, surmontés d'un crucifix et de statuettes, œuvre d'art, ciselée en 1368 par les frères Albert Martin et Hermann Meligs de Munster. Hélas, cette belle châsse devait avoir, dans la suite, le plus misérable sort. Quand I'armée du comte de Bossu s'était emparée de Malines, Pontus de Noyelles avait pris le gouvernement de la place et ce fut une ère de destruction. Dans le béguinage

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