Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Mais grâce à la générosité des pèlerins, aux dons royaux et princiers, la tour fut bientôt reconstruite. En 1412, Robert Jolivet fit même placer une horloge au bout du pignon de la. nef de l'église. Elle sonne les heures; sa cloche, frappée par dea marteaux, actionnés par un mécanisme ingénieux, est très utile, non seulement aux habitants du Mont, mais encore à ceux de la côte voisine. On l'entend fort bien de Genêts et d'Ardevon.»
-«Et cette cloche?» questionna le petit Malnois en désignant une cloche, d'un diamètre beaucoup moindre et qui était très rapprochée des ouies donnant sur les grèves normandes.
C'est la cloche de brume, répondit le prieur.
Elle a sauvé bien des existences. Dès que le brouillard, ou même une simple brume, s'étend sur la baie, le sonneur la met en branle; elle indique la direc'tion du Mont aux malheureux pêcheurs et pèlerins égarés. »
Existait-elle avant l'incendie de 1300?» demanda l'enfant.
Bien avant, dit le prieur, mais elle aussi fut épargnée, si bien qu'un épais brouillard s'étant répandu sur les grèves, quelques jours après l'incendie, il fut possible de la sonner .. Elle sauva même vingt pèlerins du Maine et de l'Anjou, qui allaient se perdre sous Tombelaine et couraient au-devant

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