Espagne
à Saint-jacques-de-Galice, y avait remarqué que
la plupart des fidèles du Christ
(et ici nous citons le texte même de l'acte de fondation),
"qui se rendaient au Mont-Saint-Michel au péril de
la mer, de toutes les parties du monde, surtout pendant l'été,
étaient arrêtés par le flux et par le reflux
de la mer, ne trouvant ni passages, ni conducteurs, ni lieux destinés
pour les recevoir charitablement et où ils pussent reposer
la tête; aussi, arrivait-il bien souvent que les pauvres
pèlerins mouraient de misère avant même d'avoir
touché le Mont de l'archange qu'ils venaient chercher de
si loin; aussi encore voulut-il, qu'avant de s'engager sur cette
plage dangereuse, les pèlerins pauvres et les enfants trouvassent
un asile ouvert pour les recueillir". La fondation de ce
petit hospice fut approuvée par Julien, grand pénitencier
du pape; par lettres données à Péronne.le
12 des calendes d'octobre 1480.
Le généreux fondateur exagère, peut-être,
en disant que les pèlerins se rendant au Mont, dans le
courant du quinzième siècle, y étaient privés
de secours; en effet bien avant cette époque, existaient
d'assez nombreuses maladreries et si l'on recherchait dans les
titres des Maisons du Pauvre de Gênets, de Pontorson,
de Champeaux, par exemple, les dates
de la fondation de ces établissements charitables on trouverait
certainement qu'ils remontent