Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

sa masse effrayante et rapide, dévorant tout sur son passage et engloutissant, en un clin d'œil, les malheureux égarés. Aussi, pour porter autant que possible remède à cet affreux danger, sonnait-on, au Mont, par les temps de brume, une cloche dont le son dirigeait un peu les malheureux égarés,
Or, ce soir-là, veille de la solennité de la fête archangélique, le ciel était d'une pureté remarquable; aucune brume ne voilait l'horizon; les grèves, cependant étaient désertes; on voyait, par endroits, quelques petits points noirs qui se rapprochaient peu à peu de la côte; c'étaient des pêcheurs qui regagnaient la rive. La mer allait venir; on était en marée et, dans moins d'une demi-heure, toute cette immense étendue de sables gris allait être couverte par les flots.
La maladrerie du Gué-de-l'Epine était construite tout auprès du rivage et une jolie terrasse, bordée de peupliers et de tamaris, dominait la petite pointe que projette, vers le Mont, la paroisse du Val-Saint Père.
Sur cette terrasse, un religieux hospitalier contemplait le spectacle qu'il avait devant lui; la mer arrivait avec fracas, remontant le cours de la Sélune, nivelant tout sur son passage; une bande d'oiseaux, mauves, pétrels let courlis semblait jouer à la course avec le flot montant: la barre se projetait,

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