
               
                
              
              cellerier 
                et entre tous Pierre Cousin, curé d'Avranches qui durant 
                sa longue détention, écrivit environ vingt volumes 
                de Mémoires, compilation étrange, sans grand intérêt, 
                conservée aujourd'hui à la Bibliothèque d'Avranches.
                Les premiers prêtres qui avaient été incarcérés 
                au Mont avaient été mis en liberté, dès 
                le mois de novembre 1793, par les Vendéens qui se dirigeaient 
                vers Granville : "Un détachement 
                de cavalerie, dit Madame de Larochejacquelin dans ses mémoires, 
                se porta au Mont Saint 
                Michel et délivra de malheureux prêtres 
                qu'on avait entassés dans cette forteresse ; ils avaient 
                eu tant à souffrir que la plupart se trouvèrent 
                hors d'état de suivre leur libérateurs. (1)"
                Au mois d'octobre 1793, arrivèrent au Mont Saint Michel 
                près de deux cents prêtres, internés au couvent 
                de la Trinité de Rennes, parmi eux se trouvait Jean Antoine 
                Artur de Oudon, près Nantes, ex chanoine de la Guerche 
                : il mourut en prison le 29 septembre 
                1794 ; Jean Baptiste Balletier, gardien de l'hôpital de 
                Rennes, mort au Mont le 7 avril 1794 ; Jacques Bigot, chapelain 
                du château d'Orgères, décédé 
                le 2 mai 1794 ; Marie François Charlet, recteur de M2cé, 
                mort le 20 février 1795 ; René Courti de la Blanchardière, 
                aumônier des vaisseaux du roi, mort le 15 juin 1794 ; Pierre 
                Claude Delatouche, recteur de Vendel, mort le 30 décembre 
                1793 ; Ollivier Juhel, prêtre de Saint Père Marc 
                en Poulet, mort le 27 octobre 1793 ; François Anne Lemarchant, 
                recteur de Saint Uniac, mort le 13 janvier 1795 ; Pierre Loiseleux, 
                chapelain de Saint Sulpice de Fougères, mort le 11 février 
                1795. Voir archives d'Ille et Vilaine 2 v. 8 et la brochure de 
                M. l'abbé Paris Jallobert intitulée : Le Mont Saint 
                Michel d'après ses anciens registres paroissiaux (de 1600 
                à 1800)
                Ce fut surtout à partir du 21 avril 1796 que le Mont fut
              ________________________
              (1) 
                Les prêtres étaient soumis à un régime 
                exceptionnellement sévère ; leur alimentation était 
                mauvaise et insuffisante et les géoliers, obéissant 
                aux ordres secrets de l'administration supérieure, se plaisaient 
                à toutes sortes de vexations qui constituaient de véritables 
                tortures morales. Le Livre Blanc de la commune du Mont Saint Michel, 
                pendant la Révolution, révèle sur leur détention 
                des détails qui prouvent à leur égard une 
                extrême dureté.
              "Les 
                Prisons ..." page 1, "Les 
                Prisons ..." page 2, "Les 
                Prisons ..." page 3, "Les 
                Prisons ..." page 4
                "Les Prisons ..." page 5, 
                "Les Prisons ..." page 6, 
                "Les Prisons ..." page 7, 
                "Les Prisons ..." page 8
                "Les Prisons ..." page 09, 
                "Les Prisons ..." page 10, 
                "Les Prisons ..." page 11, 
                "Les Prisons ..." page 13
                "Les Prisons ..." page 14, 
                "Les Prisons ..." page 15, 
                "Les Prisons ..." page 16, 
                "Les Prisons ..." page 17
                "Les Prisons ..." page 18, 
                "Les Prisons ..." page 19, 
                "Les Prisons ..." page 20, 
                "Les Prisons ..." page 21
                "Les Prisons ..." page 22